Carnet de route

Escalade sous la lune

Le 10/06/2025 par Andrine

Saviez-vous que chaque pleine lune porte un nom ? Au fil du temps et des cultures, différents peuples ont nommé la pleine lune de chaque mois.

Celle du mois de juin est appelée "Lune des Fraises", nom donné par les Amérindiens qui récoltaient les fraises à cette période.Bon, a priori, cette année, on récolte plutôt des cendres sur le continent américain.

Le Coudon - 10 juin 2025 - 21H et quelques...

Assis dans le vent frais et fougueux, près de la dalle de deltaplane, les nez levés vers un ciel opacifié par les fumées des incendies canadiens, 5 oiseaux de nuit grignotent en se demandant si la pleine lune rougeoyante fera le taf ce soir. Ce serait quand même ballot après les échecs des deux derniers mois... Pfffff… Bon, on décide que cette clarté atténuée fera l'affaire*.

22H et quelques... (je grimpe sans montre, hein...)

Nous voilà partis sur le sentier escarpé nous menant au secteur des Grandes Voies. La nuit réinvente les lieux qu’on connait pourtant bien : l’inoffensive racine qui sourd du sol devient sournoise ... Oups, il était là ce rocher ?.. Le calcaire gris semble avoir blanchi*…Un bon échauffement physique qui demande de l’attention aussi, le temps que nos yeux retrouvent un peu de leur acuité*.En bas des voies, le silence nous accueille. La falaise nous abrite du vent et la tiédeur de la nuit nous enveloppe. On s'équipe (Il est où mon brin ? J’ai quelle couleur, moi ? On s’en fout, on n’y voit rien…*).

Peu avant 23H (je crois)…

La lune est montée au zénith*.Finalement, il ne fait pas si sombre au-dessus des frondaisons. C’est jouable.

Ça y est, on est opérationnel, ça commence à grimper. Une cordée de trois sur Le Grand Pas (Jean-Marc, Raphaël et moi) et une de deux sur Petits Bras (Gina et Charlotte, qui avancent à grand pas (faudra songer à renommer les voies ;). C’est drôle comme l’obscurité fait découvrir de nouvelles prises. Certaines ont comme disparu mais les ombres laissent deviner une possibilité ici ou là. A moins de connaître les voies par cœur, je pense que l’approche est vraiment différente de jour ou de nuit. Surtout quand tu n’as pas mis tes lunettes. En tout cas, c’est un régal parce qu’on a l’impression de découvrir un nouveau terrain de jeu même si on l’a déjà pratiqué de jour.

Vers minuit bien passé sans doute (je ne tiens plus les comptes)…

Nous arrivons au sommet, le sourire aux lèvres. Quelques essais de selfies infructueux (on comprend enfin Gilbert Montagné…). On allume les frontales pour la première fois* pour vérifier qu’on n’a rien oublié.De retour aux voitures, on trinque à cette expérience originale partagée (quelle idée saugrenue quand même de grimper la nuit :). Certains échangent sur leur grimpe, d’autres restent contemplatifs devant les lumières de la ville.

Un chouette moment passé ensemble, une belle découverte. Merci Raphaël.

Je reste à l’affût d’une prochaine sortie ;). La prochaine pleine lune sera celle des Cerfs. Il faut espérer que les Canadiens ne nous balancent pas des orignaux (si,si… un orignal, des orignaux…).

 

*Pour ceux que ça intéresse, quelques petites précisions scientifiques :

La brillance de la lune dépend de sa phase : un quartier ou une gibbeuse éclairent beaucoup moins qu’une lune pleine, évidemment... Mais même sous la pleine lune, qui est la phase la plus lumineuse, elle ne procure qu'une très faible lumière par rapport au jour solaire (500 000 fois moins que le Soleil), ce qui ne permet, par exemple, ni de lire les petites lettres, ni de distinguer les couleurs.

La qualité de l’air entre également en jeu dans l’intensité, ainsi que la latitude et l’environnement, avec le phénomène d’albedo qui augmente la clarté des paysages de couleurs claires.

Après un éblouissement ou une longue période passée sous une lumière artificielle, il faut à l'œil plusieurs dizaines de minutes pour se réadapter à la vision nocturne. Ce sont les cellules photosensibles en bâtonnet qui sont mobilisées. Elles se situent dans la rétine. Elles ne perçoivent pas les couleurs, mais sont beaucoup plus sensibles à la lumière que les cellules en cône qui nous permettent de voir de jour.

Cette pleine lune du 11 juin était la lune la plus basse de l’année dans l’hémisphère nord. En effet, il existe des lunistices à l’instar des solstices. En hiver, la lune est plus haute dans le ciel. Dans l’hémisphère sud, c’est l’inverse.

CLUB ALPIN FRANCAIS DU COUDON
MAIRIE DE LA VALETTE
PLACE GENERAL DE GAULLE
83160  LA VALETTE DU VAR
Permanences :
Tel : 06-19-10-13-21 / Mercredi de 18h30 à 20h00 au stade vallis laeta à la valette
Activités du club