Carnet de route

Pic des Soufflés
Le 26/05/2024 par Caillé Charlie
Samedi 25 Mai
Après quelques kilomètres de covoiturage, nous voici : Seb, Florent, Bastien, Lucas et moi-même, enfin tous dans le même véhicule. Les sacs ont rempli le coffre et la bonne humeur fuse à l'avant.
Peu après midi et un sandwich plus tard, nous arrivons à Villar-Loubière. Le village a l'air charmant, mais pas le temps de trainer. Nous ne sommes pas là pour faire du tourisme.
Une rapide revue des sacs, dispatche du matériel collectif et nous voila en route pour le refuge des Soufflés par le GR54.
Une randonnée de ~5km, avec +1000 de dénivelé, que l'on aura faite en environs 2h.
Le ton est donné : on n'est pas là pour rêvasser et les "anciens" donnent d'entrée le rythme.
Arrivée au refuge (1969m)
Pas mécontent de poser les sacs. On refait le plein d'eau au ruisseau le plus proche et on en profite pour souffler un coup tout en se lavant. L'eau est fraîche, très fraîche, mais elle fait un bien fou sur les jambes (moins sur le reste du corps).
Maintenant que nous sommes reconditionnés, nous pouvons profiter du refuge et de la soirée. Le poêle à bois tourne à plein régime, les repas mijotent. Un apéro léger est partagé. Premiers instants de cohésion autour du saucisson. Nous préparons notre itinéraire pour demain par la même occasion. Engagement, exposition, météo ... On s'amuse, on rigole, mais le sérieux n'est jamais loin. Sans s'en rendre compte, nous autres néophytes, apprenons.
Il n'est pas si tard que ça, mais direction le dortoir. Demain, il faudra se lever tôt. La nuit sera courte, imaginant ce qui nous attends demain (et profitant des ronflements de certains).
Dimanche 27 Juin
5h, le réveil sonne. Tout le monde émerge plus ou moins rapidement.
On prend un petit déjeuner sans trop perdre de temps. Rapidement, les sacs sont renfilés sur le dos. Un sommet nous attend !
Le début de la course est similaire à la veille : on emprunte le GR sur encore 700m d'altitude. Puis, il est temps de bifurquer hors des chemins pour les 400m de dénivelé restant. Encore quelques km sur l'herbe et rapidement la neige se fait plus présente. Jusqu'à dominer l'ensemble. Nous sortons les crampons. Une formalité pour certains, une découverte pour d'autres.
L'ascension se poursuit, à un rythme plus modéré, mais sans faiblir. Les encadrants toujours dans une forme olympique.
Nous arrivons sur un premier banc rocheux que nous franchissons par l'escalade.
Puis un deuxième banc. La première cordée choisit de la contourner. La deuxième cordée décide de le gravir. Choix un poil plus long, mais on finit par se retrouver tous ensemble pour poursuivre.
Troisième banc. Le plus dur. Le point critique entre la réussite du sommet ou non. Nous avoisinons les 50° de pente. Et si l'ascension reste envisageable, bien que complexe, la descente serait encore plus périlleuse. La décision est sans appel : nous faisons demi-tour. La sécurité l'emporte sur l'envie du sommet, nous renvoyant au cours sur les biais cognitifs.
La descente est avalée à bon rythme. Une partie d'elle est même faite sur les fesses. Une course de "luge" s'improvise entre nous. Notre moral est toujours là !
Un rapide arrêt au refuge pour récupérer quelques affaires et mettre un coup de propre, pour se reconditionner en mode randonnée. Et nous voila repartis pour encore 1000m de dénivelé négatif.
Retour à la voiture. Les sacs se vident. On change de tenue.
On prend le temps de souffler après un tel week-end. Il faut reprendre la route.
C'était un week-end d'initiation qui a été fort en émotion, en sensation et en apprentissage.
On remercie nos encadrants : Seb et Florent, pour nous avoir fait découvrir cela, pour nous avoir transmis leurs savoirs et leurs passions, pour leur patience et leur bienveillance.