Carnet de route

Alpinisme à Chamonix du 5 au 10 juillet 2020

Le 06/07/2020 par Armelle

Dimanche 5 juillet, la petite troupe se retrouve en fin de journée au gite du vieux Grassonnets à Argentière : il y a Luc, Jean-Pierre et Armelle.

Le lendemain, nous partons faire notre acclimatation au Brévent : comme dans tous les transports en commun de ce « nouveau monde », nous nous présentons masqués pour accéder au téléphérique.
L’objectif du jour est la voie Frison Roche : 6a max sur du beau granit.
Nos coinceurs sont inutiles : la voie est maintenant toute équipée.
Par moment un nuage ajoute une ambiance mystérieuse à la grimpe.

Mardi, nous décidons de prendre de l’altitude et de profiter des bonnes conditions de météo et de neige : en route pour la voie de mixte Contamine-Grisolle au triangle de Tacul.
Nous sommes seuls dans la voie qui est un régal. Sortis des difficultés techniques nous continuons jusqu’à l’épaule du Tacul vers 4150 m pour récupérer la voie normale du Tacul.
L’altitude nous rappelle à l’ordre : l’acclimatation est insuffisante. Damned ! toutes les cordées me doublent dans la remontée à l’aiguille du Midi. Au final, nous ratons la dernière benne à 3 minutes prêt mais heureusement, descendrons dans la benne de service et les poubelles.

Le mercredi est consacré à du repos actif : escalade d’une belle voie en granit de 8 longueurs en 6a+ dans le vallon de Berard : « ombres et lumières ». La redescente s’effectue en rappel dans sa voisine « Razmoket » un peu plus facile.

Le jeudi, nous repartons en altitude pour la voie « Lépidoptères » au Peigne.
Des scellements inox ont été rajoutés à droite du départ original de cette voie Piola : ce qui permet d’éviter le départ dalleux engagé. La suite est une succession de jolies fissures et dièdres chamoniards mais peu athlétiques en 5b.
Les coinceurs sont utiles pour compléter l’équipement. La voie débouche sur l’arête des papillons.
Le plus difficile est le retour, qui oblige à repasser par un mikado de sable et de gros blocs en équilibre au-dessus du vide.

Vendredi : pour profiter de la matinée avant l’arrivée du mauvais temps, nous filons grimper à la falaise des Gaillands. Un petit barbecue clôture ce chouette séjour.
Nous laissons la place à la seconde équipe qui arrive bientôt pour en découdre dans ce massif exceptionnel.

Merci à Luc et Jean-Pierre pour ces belles journées de grimpe et ces soirées conviviales.