Carnet de route

Brouillard sur les Hauts de la Gordolasque

Le 26/07/2019 par Vincent alias Gandalf

Une virée épique et tolkienesque !

Nous étions un groupe de cinq personnes : Laurent (notre guide), Brigitte, Claude, Marina et moi-même (Vincent). Evidemment tous fans du Seigneur des Anneaux... Enfin presque ;)

vendredi 19 juillet

Départ à 10h30 du Pont du Countet, terminus routier situé après le village de Belvédère. Après être passés devant la mythique cabane de Belle et Sébastien, nous avons rejoint le lac Autier, notre premier objectif, à 2275 mètres. Le sentier nous a paru assez abrupte dès les premières distances, et on a senti, avec nos coeurs qui "tachycardiaient" (je ne parle pas pour Laurent qui, vous l'imaginez, est très aguerri), qu'on venait vraiment de la plaine !

La région est vraiment féérique du point de vue de la faune et de la flore : achillée millefeuille, rhododendrons, gentianes... Les fleurs arborent des couleurs vives et variées, tout comme les insectes, dont certains ont des reflets irisés. On se croirait dans la Lórien (la célèbre forêt elfique de la Terre du Milieu) !

Nous poursuivons notre chemin qui débouche sur un chaos de roches dans lequel nous apercevons chamois et bouquetins, les premiers d'une longue série ! Arrivé en haut du col, les nuages s'accumulent et donne à la scène des airs de Monts Brumeux (la plus célèbre chaîne de montagne dans Le Seigneur des Anneaux). Le vent souffle, l'air se rafraîchit, bref j'ai vraiment l'impression que je vais tomber sur l'entrée de la Moria (l'ancienne cité naine dans Le Seigneur des Anneaux) !

Nous arrivons au refuge de Nice (2232 mètres) après une succession de paysages variés : monts brumeux, vallons irrigués par de petits ruisseaux, le lac de Niré avec sa formation neigeuse qui lui donne un air onirique... Nous prenons une douche chaude chronométrée (trois minutes) mais tellement agréable... Le repas est succulent : soupe d'orties, daube aux pâtes bio, fromage de la région et tarte aux myrtilles.

samedi 20 juillet 

Nous avons pour objectif l'ascension du mont Clapier (3045 mètres), avec une étapes aux lacs du Mont Clapier. La montée vers les deux lacs est efficace et studieuse. On a bien intégré les sages conseils de Laurent et le groupe maintient un rythme de marche régulier, entrecoupé par de savantes pauses durant lesquelles Laurent nous renseigne sur les végétaux et les animaux du coin. Mention spéciale au zygène, papillon toxique à partir duquel on peut fabriquer du cyanure hé hé :)

En fin de matinée, nous arrivons aux lacs (2560 mètres). Une sorte de brume fait encore son apparition et donne à l'atmosphère un caractère un peu incertain, voire inquiétant. C'est là que le groupe se scinde en deux : les trois filles préfèrent en rester là pour redescendre doucement vers le refuge tandis que Laurent et moi décidons de monter jusqu'au sommet du Mont Clapier. L'exercice n'est pas si aisé. Le terrain est accidenté, on arrive vite dans des couloirs de roches pas toujours très accueillants, il y a des cairns un peu de partout, ce qui n'améliore pas la lisibilité du parcours. En chemin nous rencontrons sur une bande de névé un aventurier solitaire qui a l'air un peu perdu. Il décide de nous suivre pour ne pas errer davantage dans le dédale de roches que représente le Mont Clapier, un gigantesque "tas de cailloux" comme son nom l'indique. Les 150 derniers mètres de dénivelés sont pour moi les plus difficiles. Il faut parfois grimper en escladant des parois un peu raides pour s'engager dans de petits chemins sinueux à travers les pierres dont certaines sont instables. Arrivés en haut c'est un peu l'extase : on est à la frontière entre la France et l'Italie et on a un panorama large de la vallée tant du côté français qu'italien. C'est grisant.

Nous terminons notre parcours en rejoignant les filles au refuge et nous prenons la direction de la vallée pour retrouver le Pont du Countet. Les décors sont une fois de plus magnifiques malgré une petite pluie et on est passés par le Mur des Italiens qui me fait penser à un antique fort du Gondor (le plus grand des royaumes des Hommes dans le Seigneur des Anneaux).

Fin de journée : Claude et Marina nous quittent et Laurent, Brigitte et moi passons la nuit au gîtes des Merveilles un peu plus bas (nous y mangerons des lasagnes aux épinards).

dimanche 21 juillet

C'est le dernier jour de notre aventure et nous avons pour objectif l'ascension de la Cime du Diable. Nous passons d'abord par une forêt verdoyante. La montée est assez raide mais c'est tellement beau. On trouve à plusieurs reprises des cônes de pin Cembro rongés par des écureuils. On arrive ensuite sur des prairies humides, vertes et irriguées par de petits cours d'eau qui me donnent l'impression d'être en voyage dans la Comté (le pays des Hobbits dans l'univers de Tolkien). Viennent ensuite des prairies d'altitude où nous tombons sur ce que nous pensons être une fiente de loup ! Tout ça sous le regard curieux des chamois, mais aussi des marmottes... Nous approchons de la Cime du diable mais avant d'y arriver il faudra passer par un gigantesque chaos de roches qui nécessite de bons réflexes, une certaine endurance et de l'équilibre ! J'ai un peu l'impression d'être sur la planète Mars ??

Nous accédons au col et de là on peut déjà admirer la vallée des Merveilles, avec les lacs du diable. Nous continuons l'ascension, le sentier est bien tracé et lorsque nous arrivons au sommet, on peut apercevoir encore plus loin le lac de la Muta, le lac long supérieur ainsi que le Gélas, la Malédie, l'Argentera... Avec la cerise sur le gâteau : des aigles majestueux viennent faire leur ronde au-dessus de nos têtes !

Bref, on pourrait passer des heures à vous relater ce que l'on a vu, ressenti, voire imaginé tellement les tableaux qui nous ont été présentés étaient féériques et propices à la rêverie.

Avis aux amateurs de Tolkien !! Mais pas que !

 

CLUB ALPIN FRANCAIS DU COUDON
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