Carnet de route
Traversée sans retour
Le 17/03/2019 par Sébastien LAUGIER
Cela faisait un petit moment que j’avais envie d’aller faire un tour dans cette traversée sans retour.
Estelle est de l’aventure et pour Adèle ce sera sa première voie dans les Calanques.
Mon estimation est de 6 h dans la voie avec de nombreuses possibilités de réchappe en remontant sur le plateau par des voies en deux longueurs.
Départ du parking de la Gardiole vers 8h30. Le ciel est gris et menaçant. La météo nous annonce du beau.
On discute entre « filles » et nous voilà sur le plateau du belvédère de l’Oule. Bon on va repérer le trou du Serpent en descendant vers la brèche de Castel vieil.
Efficace sur la remonter du plateau par ce 5 patiné. On trouve assez rapidement le départ des rappels.
10h30 Estelle plus expérimentée, suivra Adèle dans cette descente de 120m par 4 rappels. Petit réglage de Machard et on descend.
12h00 On est en bas, après le dernier rappel mal commode en traversé en essayant de ne pas mouiller les cordes.
L1 Une longueur de 5 nous fait sortir de l’ombre et du vacarme des vagues.
L2 petite longueur en 6 bien équipée. Estelle et Adèle me suivent en mode fusée.
L3 est une traversée en 4 ou les points jouent à cache-cache avec le rocher. Je lève la tête est découvre un monde minéral de toute beauté.
L4 on remonte sur une longueur en 5/6 (L2 de la voie « gaz à tous les étages »)
Petit rappel de 20m.
L5 Je traverse la conque sous « la promesse des profondeurs » puis continue une remontée sur fissure en 6.
L6 je cherche le chemin pour retrouver le relais avant le passage clés du Fjord.
L7 traversée gazeuse en 6 que je libère en tirant au clou et un petit coinceur dans l’angle pour rassurer les secondes.
16h On est bien sur cette vire. On se ravitaille et profitons de l’ambiance. Nous mettons les baskets et lovons les cordes.
Tout en étant encordé sur un brin, nous traversons un tobogan terreux qui pourrait nous faire glisser en méditerranée. Méfi !
L8 est un petit ramping de 15m où la spéléologue est tout excitée. Moi je râle de coincer la corde entre le porte matériel et mes chaussons attachés.
On reprend la marche en contemplant des formes géologiques fabuleuses. Nous passons un pin à « branches » que les filles contournent aisément par le dessus en se marrant de mon gymkhana avec le résineux.
L9 je remonte un rocher délité pour atteindre une plaquette de 12 que je double par un petit câblé. Les filles me rejoignent. Je repars sur quelques mètres pour retrouver un bon relais confortable.
Nous remettons les Chaussons.
L10 comme à mon habitude je scrute au « feeling » la suite et voie une ligne de points franchissables en 6. Je remonte péniblement cette longueur pour atteindre un arbre qui me servira de relais. Ce n’était pas la voie. Il semble qu’un boyau en 4 passe à l’intérieur du rocher. Nous en avons vu que sa sortie.
Il est 18h30. Le soleil commence à nous quitter et le vent se met à souffler. La suite ne me semble pas aisée. Je propose de quitter le navire est sortir avant la nuit sur deux longueurs en 6 que nous ferons en une.
Le soleil se couche dés l’arrivé d’Estelle et Adèle au sommet.
Nous rentrerons à la lumière de la lune et de nos frontales.
Une pause sur la terrasse, à l’abord du trou du canon avec vue sur la calanque d’Envau ; la lumière de la lune sublimant la mère méditerranée.
Je suis heureux.
21h30 nous revoila à la voiture. On aura mis 8h30.
Merci Adèle et Estelle de m’avoir fait confiance
