Carnet de route

Grande Arète du Devenson

Le 14/05/2009 par

Vendredi 1^er mai.

Cordée Aude, Dominique, et Luc pour les grosses difficultés.

Voie « Terrain d'aventure », cotée D+ ou TD- selon les topos, réputée belle sur pitons éventuellement rouillés. 3 topos différents nous conseillent d'emmener un marteau et 3 pitons « au cas où » ou « dans le fond du sac ».

Refusant de se charger trop, Luc décide de s'en passer, donc si il manque des pitons, ou si ils sont trop rouillées, ou si ils s'enlèvent à la main, et bien on passera ou on trouvera moyen de redescendre en laissant des anneaux, maillons rapides ou ?

Départ de Six-Fours vers 8h

Arrivée environ une heure après sur le parking de la Gardiole, encore presque désert. On court jusqu'au col du Dévenson, on rencontre deux (très) jeunes gars sympas qui vont faire "Etat d'urgence" (6b p'têt bien ?).

On descend par l'ancien tracé noir du couloir des Hurluberlus (assez expo) jusqu'à la grande Baume du Dévenson, d'où en deux petits rappels (15m puis 25m en biais) on rejoint la partie aérienne des Corniches Parretti (ancien tracé vert) et on atteint très vite la base de l'arête.

On cherche l'attaque qui suivant les topos (nouveau Calanques avec photos, ancien Edisud, camp2camp) devrait se trouver soit en plein dans une dalle, sans pitons apparemment, ou par une fissure à droite, que Luc juge « un peu péteuse », sans plus de pitons, ou sur un fil d'arête très à droite où l'on voit déjà deux pitons. Dominique hésite. On attaque finalement par là.

Dominique se dévoue pour les longueurs les plus faciles. Ca commence par un V/5b sympathique, avec quelques passages dans du calcaire en morceau de sucre, qui tiennent quand même. A mi-longueur, il faut basculer un peu à gauche, un peu engagé (pour du 5b s'entend). Cette longueur étant assez courte (25-30m, on enchaîne sur la suivante (4c) pour gagner le deuxième relai 5 pitons plus ou moins ok, sur un petit promontoire au dessus de deux zones d'arbres ou arbustes (ouf !).

Luc attaque la longueur suivante V+/6a qui part à gauche après être redescendu d'un mètre sous le relai. Un petite fissure verticale, bien verticale (V+ sur 4 mètres, 1 ou deux pitons) puis une traversée à droite ~6a sur 4 ou 5 mètres (1 ou deux pitons à compléter pour gérer les cordes des deux seconds dans la traversée si possible), puis le reste un peu plus facile jusqu'au relai à un gros pin à droite.

Luc continue. On cherche ou ça passe. Pas au dessus du pin, dièdre fissure raide sans pitons, mais 3 m à droite de ce dernier, où par une autre fissure où l'on aperçoit enfin un piton. Ca se redresse avec à nouveau des passages en morceau de sucre qui tiennent pas mal V+/5c relai sur un autre arbre ? Une courte longueurs en III et on atteint un bon relai en plateforme au pied d'un dièdre V-/5a. Dominique reprends la main. C'est pas si facile. Équipé juste dans la sortie du dièdre, renfougne. Relai très loin à droite sur une large vire (1 plaquette à revisser et à compléter avec friends ou autres coinceurs). L'abodmirable Luc se colle la dernière longueur de 40 mètres dans un beau dièdre fissure en V+/5c, raide sur la 1^ère moitié.

Au retour, en visite près du haut du Pilier Est du Dévenson, on croise une cordée mixte avec laquelle on sympathise. On finit par apprendre qu'il s'agit du célébrissime Papick Bracco photographe et moniteur d'escalade B.E. (cf. qqs photos © dans le topo des Calanques et http://www.bonnegrimpe.com ) et une cliente qui n'est autre que la cogérante d'un gite ou refuge dans la Haute Romanche, un peu avant La Grave (Les Clots ?). Pour les jours suivants, Papick nous parle d'une nouvelle voie dans la Sainte-Victoire « La Commande », équipée, avec 13 longueurs dans le 6a/6a+, avec une longueur en 6b « un pas » il paraît bon, ce n'est pas encore pour moi (Dominique). Ou alors l'Eperon de l'Ermitage à Saint-Ser, plutôt que le « Grand Parcours » au Signal que l'on envisageait, trop patiné.

Merci à Luc pour cette belle sortie !

Dominique